En communion avec Rome ? Un prêtre, danseur hindou,
en l'église des Vincentines d'Untermarchtal - Allemagne
en l'église des Vincentines d'Untermarchtal - Allemagne
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Est-il imaginable que dans une église catholique, plus précisément en l’église des vincentines d’Untermarchtal, un homme à demi-nu, se donne en spectacle et danse dans le sanctuaire sur de la musique indienne.
Visionnez ci-dessous la vidéo d’une danse « biblique » hindou qui a eu lieu, il y a maintenant trois mois, en septembre 2012, à Untermarchtal en Allemagne dans le diocèse de Rottenburg-Stuttgart (Bade-Wurtenberg).
Le prêtre danseur hindou, Saju Gerge, est un prêtre jésuite. Il appartient à la province de Kolkata. Il est danseur professionnel.
Voici ce que dit sa notice biographique sur le site des Jésuites de la Province de France :
"La vocation du Père Saju à la prêtrise et à la danse trouve sa source dans sa famille. Il tient sa foi de ses parents et son amour de la danse de sa soeur, elle-même danseuse professionnelle. En lui, la prêtrise et la danse s'accommodent bien. Le décret Notre mission et la culture de la 34ème Congrégation Générale dans lequel sont citées les paroles de Paul VI (Evangelii Nuntiandi, 20),"Le fossé entre l'Evangile et la culture est sans doute le drame de notre temps", le confirme dans l'orientation de sa vie. "
Quand on l'interroge sur la catholicité, sur l'orthodoxie d'une telle démarche, voici ce qu'il répond, dans la droite ligne des nouveautés inspirées de "l'esprit" du Concile Vatican II :
"Un prêtre peut-il témoigner de sa foi en Jésus-Christ à travers une expression artistique hindou ? Le Père Saju n'y voit aucun problème : "La danse est un art universel. Elle me remplit de paix et de joie. Elle me met en communion avec mon entourage, sans que d'aucune façon je trahisse ma propre foi. Je reste uni à Jésus-Christ par qui je vais à Dieu. Étant dans le Christ et le Christ étant en moi, je suis en Dieu et Dieu est en moi. Jésus-Christ est le theanthropos, Dieu fait homme. Il s'est totalement anéanti pour venir parmi nous. Comme compagnon de Jésus, je m'unis par la danse à mes frères et soeurs de toute croyance, les moins fortunés et les moins aimés, pour les mener à la connaissance et l'adoration de Dieu."
Bien sûr, comme à chaque fois, nous attendons de Rome une réaction proportionnelle à la gravité du scandale. Peut-être que Mgr Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ou son adjoint Mgr Augustine Di Noia, Vice-Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, nous apporteront une réponse publique rapide ?
Après tout, un miracle n'est jamais impossible...
La Porte Latine