Premiers paragraphes : des affirmations gratuites.
deux principes :
*
nemo reputatur / praesumitur malus nisi probetur. On ne prête pas à
quelqu'un des intentions à moins qu'on en l'ai prouvé. "qu'il soit
habile" à masque son modernisme. a priori J. Ratzinger dit ce qu'il
pense, tant qu'on n'a pas de preuves qu'il manœuvre ou qu'il cherche à
maquiller sa pensée.
On ne commence donc pas par ce qu'on veut prouver : J. Ratzinger est un moderniste.
*
in dubio pro reo : le doute profite à l'accusé. Toutes ces phrases que
l'auteur reconnait comme ambiguës sont... ambiguës. Dire il cache son
modernisme sous des ambiguïtés est une faute de logique et de morale.
Je
trouve que le dernier livre sur l'enfance du Christ est mauvais, on y
suppose par exemple que St Joseph pensait que Marie état adultère, c'est
honteux, pour un Pape et un théologie nonagénaire, c'est indigne, je
dis c'est mauvais, honteux, indigne. Et non cela est fait pour détruire
la Foi, etc.
Prenons donc les citations :
Dans « Voici quel est notre
Dieu », Benoît XVI, page 106 : « Le « Non » au
Christ, d’un coté, met les Israélites dans une situation conflictuelle
avec l’action de Dieu qui continue mais nous savons aussi, d’un autre
coté, que la fidélité de Dieu leur est assurée. Ils ne sont pas exclus
du Salut mais continuent à être à son service d’une manière
particulière »
Déjà il ne s'agit pas de Benoit XVI mais du Card. Ratzinger, ce sont des entretiens valeur magisterielle : nulle.
Dans
cette citation, je suppose qu'elle est juste, contrairement pourtant à
la façon dont l'auteur de l'article agit, qu'y a t il de contraire à la
Foi ?
Ils sont au service du salut d'une manière particulière :
c'est un fait aussi. Les juifs ont un rôle eschatologique, leur
conversion est un des signes de la fin des temps. Bien plus on a
toujours considéré qu'il y avait des raisons théologiques pour le
maintient de cette religion, sans pour autant affirmer que ses
prétention de continuer l'ancienne alliance soit fondées.
Benoit XVI
ne dit pas ici la religion juive actuelle est la même que celle de
l'ancien testament, il ne dit pas non plus (ici) qu'il y a une option
sotériologique : l'Eglise et la Synagogue qui serait équivalente.
Les
juifs jouent un rôle, oui je pense que beaucoup de Pères de l'Eglises
ont dit de même : comme preuve que les promesses de Dieu demandent notre
réponse, comme incitation à ne pas s'enorgueillir : c'est l'olivier sur
lequel nous sommes entés, etc.
Il me semble bien que St Augustin
parle de la volonté de Dieu que les juifs continuent d'exister et se
demande pourquoi. Ce n'est pas un simple accident de l'histoire comme le
catharisme ou les protestants.
Dans « Ma vie, souvenirs »,
Joseph Ratzinger, page 63-64 : « J’en suis venu à penser que le
judaïsme (…) et la foi chrétienne exposée dans le Nouveau Testament sont
deux modes différents d’appropriation des textes sacrés d’Israël, tous
deux ultimement déterminés par la façon d’appréhender le personnage de
Jésus de Nazareth. L’Ecriture que nous nommons aujourd’hui Ancien
Testament est en soi ouverte sur ces deux voies. »
banalité. Il y a bien des textes, qui sont lus comme annonçant, décrivant le Christ et l'Eglise
ou lu avec un voile qui cache le sens des figures. Il y a deux modes, le Christ est le critère.
Quand le Cantique des Cantique ennonce qu'elle se cachera dans un creux d'un mur fait de pierres séches,
nous voyons l'annonce de la Passion du Christ et le fait que nous sommes régénéré par son côté transpercé.
Les juifs ne le voyaient pas, et ne le voient pas, outre qu'entre temps il ont altérés les Ecritures elles même.
Modernisme
consisterait à dire que l'Ecriture n'a pas de sens, que ce sont des
expériences spirituelles, que chacun doit donc y trouver lui aussi une
signification qui lui parle, etc.
Nouvelle précisions : c'est un
ouvrage du Card. Ratzinger, autorité magisterielle : nulle, sur une
matière en plus - autobriographie - qui est complétement étrangère à la
Foi.
Dans « Discours à la Synagogue de
Rome », Benoît XVI, 17 janvier 2011 : « Nombreuses
peuvent être les implications qui dérivent de l’héritage commun tiré de
la Loi et des Prophètes. Je voudrais en rappeler certaines : tout
d’abord, la solidarité qui lie l’Eglise et le peuple juif au niveau même
de leur identité spirituelle et qui offre aux chrétiens l’opportunité
de promouvoir un respect renouvelé pour l’interprétation juive de
l’Ancien Testament »
forme : valeur magistérielle d'un discours fait à la synagogue : quasi-nul, même pas celui d'une audience du mercredi.
matière : opportunité de promouvoir un respect renouvelé pour l'interprétation juive de l'A.T.
je ne suis pas d'accord avec cette affirmation.
Voilà.
Ce disant je ne suis ni hérétique ni quoi que ce soit. Pas plus que ce disant Benoit XVI n'a prononcé une hérésie.
l'interprétation
juive de l'Ancien Testament est utile dans une certaine mesure pour
mieux comprendre le NOuveau : par exemple Jean est construit sur les
sept fêtes juives, les evangélistes s'expriment avec des références
implicites à l'Ancien Testament, nous perdons la richesse si nous ne
connaissons pas le judaisme.
Mais je ne pense pas avoir à promouvoir un respect renouvelé :
- ni renouvelé : beaucoup à déjà été écrit et étudié, il s'agit de continuer.
- ni un respect pour l'interprétation juive détachée de cette finalité de mieux comprendre les figures qui annoncent le Christ.
je suis libre de ne pas partager ces paroles.
commentaire de l'auteur :
Les débuts de ces citations sont à chaque fois ambigus, comme toujours,
mais, force est de constater que Ratzinger-Benoit XVI y a parfois ajouté
la petite phrase de trop qui rend tout son discours totalement
mensonger devant la Doctrine Catholique. N’a t-il pas envie que les
juifs acceptent la conversion et ainsi soient Sauvés ?
Je
ne trouve pas de quoi justifier cette question dans les citations que
donne l'auteur. Et au contraire on trouverait des citations de Benoit
XVI qui affirme que l'Eglise seule est voie de salut (dominus iesus,
etc)
la prière du vendredi saint réformée dit exactement le contraire.
Pour dire que Benoit XVI ne veut pas que les juifs se convertissent il faudrait
- une affirmation claire
- aucune affirmation contraire dans d'autres textes de valeur magistérielle au moins égale. Sinon ce sont ceux là qui priment.
C'est loin d'avoir été prouvé.
Dans « Les principes de la théologie
catholique », Joseph Ratzinger, pages 220 et 221 :
« L’exigence maximale de l’Eglise Catholique à l’égard du
protestantisme serait celle de regarder les ministères ecclésiastiques
des protestants comme nuls et d’exiger tout simplement la conversion au
catholicisme. (…) Il reste au bilan que les solutions maximalistes ne
comportent aucun espoir réel d’unité. »
Commentaire : donc
- dire que les protestants n'ont pas le sacrement de l'ordre
- exiger la conversion au catholicisme.
cela vous choque ?
dire ensuite que cela suppose qu'on ne fera pas d'unité, ben par définition puisqu'ils se
cela vous choque ? pas moi. c'est ce que je souhaite.
Dire que cela est la voie maximaliste est ce choquant ? je ne vois pas.
Si
vous avez feuilleté le Card. Kasper ou Bea vous verriez que bien des
hierarques ont soutenus des autres voies. fausses, mais tout à fait
officielles.
question annexe conséquente : qu'est ce que cela dit
sur l'Eglise ? rien déjà Pie X parle de l'infiltration des modernistes
au plus haut niveau, idem Pie XII.
le Card. Ratzinger ne dit pas
cette voie est mauvaise. C'est simplement la plus exigeante de celle que
proposent les hierarques, c'est triste qu'il y en ait d'autres, celles
là sont peut être hérétiques.
Dans « Faire route avec Dieu »,
Benoît XVI, page 235 : « La question pesante de la succession
n’enlève au Christianisme protestant rien de sa dignité spirituelle ni
de la force salvifique du Seigneur dans son milieu. »
encore
une fois : l'ouvrage n'est pas de Benoit XVI mais du Card. Ratzinger,
plus resterai à savoir s'il s'exprime en vertu de son cardinalat et de
sa fonction au St Office.
On pourrait donc jusqu'à maintenant rejeter toutes les citations. mais bon.
- la question de la succession : qu'est ce que ça veut dire : succession apostolique ?
- dignité spirituelle on peut souscrire. beaucoup de choses ont une dignité spirituelle.
- la force salvifique du Seigneur dans son milieu : je sais pas trop ce que ça veut dire.
la
phrase qui dit que la succession apostolique défaillante n’enlève pas
une dignité spirituelle à qui se réclame du Christ, ni même une action
du christ dans les communautés qui s'en réclament n'est pas hérétique.
Les
protestants sont baptisés, ils se réunissent pour prier ou autre, le
Christ agit. Certes ce n'est pas l'Eglise, mais le Card. Ratzinger ne
dit pas qu'il s'agisse d'Eglises ou qu'on puisse se passer des
sacrements.
Pour comprendre d’où vient cette étrange
théologie, il faut revenir à la Constitution Dogmatique Lumen Gentium de
Vatican II. Elle contient en effet une énorme ambiguïté digne du
savoir-faire moderniste : « [L’Eglise du Christ], c’est dans
l’Église catholique qu’elle subsiste. » Or,
« subsister », ce n’est pas « être ».
commentaire :
-
toujours ces insinuation : tant qu'on ne l'a pas prouvé, ambiguë veut
dire ambiguë et non qu'on cache une fausseté moderniste : c'est
justement ce que le texte veut établir or il prend sa conclusion comme
argument.
L'infaillibilité ne garatit pas, au passage, la qualité de
l'expression, ou sa complétude ou sa pertinence. Elle garantit qu'il n'y
a pas d'erreurs. Mais nous n'avons pas pour l'instant de citations qui
devraient être infaillibles.
-
subsistit in désigne le mode
selon lequel l'âme est présente au corps. On peut / doit traduire :
l'Eglise du Christ est substantiellement présente dans l'Eglise
Catholique. C'est vrai, la phrase de Pie XII l'Eglise est le Christ va
trop loin et on le voit en nos jours : de même que le corps peut trahir
l'âme, le personnel, les structures de l'Eglise peuvent trahir le
Christ.
suite :
Joseph
Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi,
tenta de rassurer le peuple avec le texte Dominus Iesus (attesté par
Jean-Paul II) en ces termes
commentaire : encore insinuation : tenta de rassurer.
« Par l’expression subsistit in,
le Concile Vatican II a voulu proclamer (…) que des éléments nombreux
de sanctification et de vérité subsistent hors de ses structures [de
l’Eglise Catholique], c’est-à-dire dans les Églises et Communautés
ecclésiales qui ne sont pas encore en pleine communion avec l’Église
catholique. Mais il faut affirmer de ces dernières que leur force dérive
de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Église
catholique ».
commentaire : c'est une des explication au
fait que les sacrements des orthodoxes soient valides. On n'a toujours
pas tranché la question. On tient habituellement que la validité découle
de l'Eglise catholique par une sorte de dérivation implicitement
tolérée.
Un réparation un peu maladroite devant la Doctrine
Catholique car, en vérité, comme le confirme le texte, subsistit in sert
à souligner quelques nouveautés inédites issues du conciliabule Vatican
II : la notion de « communautés ecclésiales qui ne sont pas
en pleine communion avec l’Eglise Catholique ». Or, il n’y a pas de
« semi » communion dans la Doctrine Catholique ! On est
en communion avec l’Eglise Catholique ou on ne l’est pas ! Ainsi,
les « communautés ecclésiales » hors de l’Eglise ne sont pas
ecclésiales puisqu’elles ne sont pas d’Eglise.
commentaire :
- je ne vois pas ce qu'il y a à réparer.
-
il n'y a pas de semi-communion dans la doctrine catholique ? Par
définition nous n'avons pas tous le même degré d'union à Rome, aux
évêques, etc. Il me semble qu'on trouvera cette question de communion
comme extrêmement classique dans les premiers siècles : st Cyprien sur
l'unité peut être, toute la querelle donatiste, etc.
Je trouve le
terme "communion imparfaite" excellent. Nous sommes dans l'Eglise avec
tel ou tel évêque néanmoins nous n'entendons pas nous associer à lui,
coopérer à ce qui caractérise son épiscopat. De même que l'on peut être
de telle famille et "en froid" avec tel ou tel autre de cette même
famille : nous le reconnaissons comme un cousin ou oncle, en lui rendant
ce qui lui est dû, mais sans aller au delà de la justice.
Quand
des églises quittent l’orthodoxie ou l'orientalisme pour revenir unie à
Rome comment caractériser leur situation antérieure ? Leurs sacrements
étaient valides tout comme ils le sont, leur structure institutionnelle
demeure la même.
Qu’il y ait des
« vérités » dans celles-ci, comme dans toutes les fausses
religions et philosophies, n’y change rien ! Des sectes restent des
sectes.
oui mais cela n'a rien à voir avec le sujet.
Ainsi, on ne s’étonnera pas que Benoît XVI, notamment, n’a pas
hésité à rendre hommage à Luther le 23 Septembre 2011 juste avant
concélébrer un service œcuménique dans l’église médiévale du couvent à
Erfurt où le futur hérétique fut ordonné Prêtre en 1507. De l’hérésie en
parole s’est souvent jointe l’hérésie en acte (cfr Saint Thomas
d’Aquin).
Encore des diffamations :
1. je ne vois pas ce que St Thomas vient faire ici : confère pour quoi ? et où ?
2. l'auteur n'a pas donné UNE SEULE citation hérétique à ma connaissance. Il dit pourtant hérésie en parole.
3.
hérésie en acte : le fait que le Pape participe à des services
œcuméniques est il une hérésie en acte ? C'est la matière d'un acte
grave. Mais la matière ne suffit pas pour caractériser un acte.
Jean
Paul II embrassant le coran commet la matière d'un acte d'apostasie.
Mais il n'a pas dit qu'il reconnaissant le Coran comme un livre révélé
ou que les chrétiens devaient faire de même. Il manque la forme. C'est
donc un acte scandaleux : son imprudence va faire chuter. Mais pas une
hérésie.
Pour les cérémonies avec des protestants ou avec les juifs,
auxquelles participent les Papes depuis le Concile, idem. sauf à
apporter une citation de Benoit XVI disant que tout cela est liturgique,
valide, licite pour tout catholique, je ne vois pas de quoi accuser
Benoit XVI d'hérésie en acte.
Jean Paul II a fait du ski, cela ne
vaut pas caution de moralité pour la station de ski, pour la pratique du
ski, la marque de ski ou autre, je ne sais pas la marque de montre
bracelet qu'il utilise et m'en fiche.
Benoit XVI choisit d'honorer
de sa présence des protestants, je le regrette ou pas, c'est à voir,
mais cela ne m'engage pas. La Foi n'a pas changée, il n'a pas demandé de
faire de même, pas dit que les protestants étaient prêtres, etc. rien
de rien. Un curé n'a toujours pas le droit de célébrer les vêpres avec
un ministre protestant, de lui permettre de donner une homélie durant la
Messe ou autre.
Dans « Un chant nouveau pour le
Seigneur », Joseph Ratzinger, p 101 : « C’est ainsi que nous
comprenons vraiment la spécificité du récit biblique de la création. Les
récits de créations païens, sur lesquels il s’appuie pour une part,
visent tous en fin de compte à fonder le culte »
Vous avez bien lu : le récit
biblique de la Création, Parole de Dieu basée sur la Vérité selon la
Doctrine Catholique, s’inspire en réalité de récits de créations
païens afin de fonder un culte ! C’est l’occupant du Siège
pontifical qui l’a dit !
On ne s’étonnera pas que Ratzinger, à
l’instar de Paul VI et Jean-Paul II, a vanté dans ses écrits le délirant
jésuite évolutionniste Theillard de Chardin (voir « La foi
chrétienne hier et aujourd’hui », Ratzinger, page 159-163) …
Encore une fois ce n'est pas l'occupant du siège pontifical, l'auteur ne peut éviter la mauvaise foi puisqu'il écrit lui même
Un chant nouveau pour le
Seigneur », Joseph Ratzinger, p 101. C'est peut être même dans le catéchisme que l'on rappelle que le reniement de Pierre se passe avant qu'il soit Pape.
Dans la citation il est dit :
Les
récits de créations païens, sur lesquels il s’appuie pour une part. Et ?
L'auteur est de mauvaise foi en faisant dire au Card. Ratzinger que
Moïse s'inspire de récits païens. Ce qui serait une négation de
l'inspiration divine des Ecritures. Le card. Ratzinger dit, à vérifier
dans la langue source,
s'appuie pour une part.
S'inspire
signifierait que Moïse va tirer des conséquences, des notions, affirmer
des choses à partir, en conséquences de récits paiens.
Le Card. Ratzinger ne dit pas du tout cela, il ne dit pas que Moïse n'ait pas eu de révélation.
Simplement
qu'il s'est appuyé pour une part sur des récits qu'il avait aussi
d'autres sources que la révélation sur le Mont Sinaï pour composer son
texte. Dans quelle mesure ? Qui dit le contraire ?
La théologie
classique nous dit bien que les récits que l'on trouve dans d'autres
civilisations : déluge, péché originel notamment sont vrais en ce qu'ils
sont la trace de la révélation dans des branches de l'humanité qui se
sont écartées.
Moïse a tout a fait pu transcrire ce que Dieu lui
donnait à voir avec des concepts, des phrases toutes faites, qu'il
connaissait d'autre source et qui se sont trouvées vérifiées par la
révélation. Pas mal d’écrits y compris dans le bréviaire sont faits de
passages ou de citations païennes reprises, par ce qu'elles exprimaient
mieux, plus élégamment, plus efficacement, ce qu'on voulait dire.
La
figure du bon pasteur qui porte une brebis sur ses épaule, que l'on
trouve sculpté dans les premiers siècles, est une figure païenne. Nos
ancêtre l'ont reprise pour illustrer un passage de l'evangile, elle n'a
pas pour autant
inspiré ce passage d'évangile.
De même Moïse a
repris des textes, dans chansons, des phrases qu'il connaissait, quand
il a voulu traduire en mot la révélation. La belle affaire de le dire.
Quelle honnêteté à celui qui dit que cela signifie que " le récit
biblique de la Création, Parole de Dieu basée sur la Vérité selon la
Doctrine Catholique, s’inspire en réalité de récits de créations
païens afin de fonder un culte !"
Je regrette mais c'est de la pure mauvaise foi.
Ratzinger, La Foi chrétienne hier et
aujourd’hui, p 197-199 : « Ce n’est pas l’homme qui s’approche de
Dieu pour lui apporter une offrande compensatrice (…). La croix (…)
n’est pas l’œuvre de réconciliation que l’humanité offre au Dieu
courroucé (…) Si le texte affirme malgré tout que Jésus a accompli la
réconciliation par son sang (He 9,12), celui-ci n’est pas à comprendre
comme un don matériel, comme un moyen d’expiation mesuré
quantitativement (…) Le culte chrétien (…) consiste en une nouvelle
forme de substitution, incluse dans cet amour : à savoir que le Christ a
aimé pour nous et que nous nous laissons saisir par lui. Ce culte
signifie donc que nous mettons de coté nos propres tentatives de
justification »
Ce n’est pas l’homme qui s’approche de
Dieu pour lui apporter une offrande compensatrice (…). La croix (…)
n’est pas l’œuvre de réconciliation que l’humanité offre au Dieu
courroucé
C'est le catéchisme : ce n'est pas l'homme ou
l'humanité qui offre le sacrifice mais c'est Dieu qui s'offre, étant
prêtre, victime, et Dieu. Ce sacrifice n'aurait aucune valeur qu'humaine
sinon. Seul Dieu pouvait nous réconcilier avec Dieu.
Si je me
comportais comme l'auteur de l'article je concluerai qu'il n'est pas
catholique et que pour lui Jesus n'est qu'un représentant de l'humanité
qui s'est offert pour réconcilier Dieu.
Pour le reste du paragraphe,
il a tellement de coupure qu'il est dur à comprendre. Mais je ne vois
pas ce qui serait hérétique dans ces citations.
Benoît XVI est-il Catholique ou
protestant ? D’après ces derniers, Jésus a tout fait et l’homme n’a
rien à faire ni à offrir pour sa rédemption. Que devient dès lors la
nature propitiatoire du Saint Sacrifice de la Messe pour Benoît XVI ?
Superflus … Une simple adoration.
A ce niveau de
malversation cela devient péccamineux. On doit respecter ses ennemis,
cela devient de l'injure publique. En outre qu'il ne s'agit pas d'un
écrit de Benoit XVI. Dieu fait toujours le premier pas, et la Foi
consiste bien en une réponse, de l'adhésion de notre intelligence,
jusqu'au fait de suivre la grâce, c'est bien Dieu qui est premier. Où
dénie t on la dimension propitiatoire, au profit de l'adoration. Pure
élucubration.
Devant un tribunal notre auteur n'en mènerait pas large.
Dans « Les principes de la
théologie », Joseph Ratzinger, p 279 : « Vatican II a, par
chance, dépassé le niveau de la polémique et a tracé un tableau positif
complet de la position de l’Eglise sur le sacerdoce où l’on a accueilli
également les requêtes de la Réforme (…) La totalité du problème du
sacerdoce se ramène en dernière analyse à la question du pouvoir
d’enseignement dans l’Eglise de façon générale ».
Les requêtes de la « Réforme »
protestante qui limitaient le prêtre comme l’homme de la prédication des
Evangiles ? Sans pour autant nier le Sacrifice, Ratzinger n’en ramène
pas moins, sur cette page, tout le sacerdoce au pouvoir d’enseignement
de l’Eglise.
Quelles sont les requêtes de la Réforme ? la citation ne le dit pas.
L'auteur est encore de mauvaise foi en disant :
Ratzinger n’en ramène
pas moins, sur cette page, tout le sacerdoce au pouvoir d’enseignement
de l’EgliseLe Card. Ratzinger ecrit pourtant :
Le problème du sacerdoce se ramène au pouvoir d'enseignement dans l'Eglise de façon générale.
nous parlons ici de ce qui fait problème, de la discussion avec les protestants, pas du sacerdoce en soit.
Que
la source du problème avec les protestants, sur la question du
sacerdoce, tienne d'une question plus générale sur le pouvoir
d'enseignement de l'Eglise. Je n'en ai aucune idée, peut être est ce le
cas, peut être le Card. Ratzinger se trompe et ce problème dépend d'une
autre question théologique.
En tout cas il s'agit d'une question de fait, donc de spécialistes, et il est malhonnêtes de dire que "Ratzinger"
ramène tout le sacerdoce au pouvoir d'enseignement. On ne parle absolument pas de la nature du sacerdoce.
Dans « Audience générale »,
Benoît XVI, Mercredi 24 Août 2005 : « En outre, nous fêtons (…)
Nostrae aetate, qui a inauguré une nouvelle ère de dialogue et de
solidarité spirituelle entre les juifs et les chrétiens, ainsi que
d’estime pour les autres grandes traditions religieuses. Parmi
celles-ci, une place particulière est occupée par l’islam, dont les
fidèles adorent l’unique Dieu »
La « solidarité
spirituelle » ? L’estime des « autres grandes traditions
religieuses » ? Les fidèles musulmans adorent « l’unique
Dieu » ? Sans commentaires …
en effet je ne vois pas ce qu'il y a à commenter.
on dit que l'Islam est une tradition religieuse.
l'original en italien dit i seguaci et non les fidèles.
Ils
adorent l'unique Dieu et se référent volontier au patriarche Abraham.
Qu'est ce qui vous choque ? On dit pas que l'Islam soit vrai et parle de
Dieu, mais que les musulmans sont animés d'un désir de chercher Dieu,
qu'ils adorent le Dieu unique.
St Paul le dit : ce Dieu inconnu je
viens vous l'annoncer. l'Islam leur en donne une vision fausse, mais pas
de vertu sans grâce, c'est bien la motion du St Esprit qui les incite à
le chercher, malgré la religion musulmane.
Rien de plus thomiste : l'état de grâce existe hors de l'Eglise et dans l'Islam, y compris une mystique authentique :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Sincèrement
ça commence à me gonfler. Si c'est cela que vous avez pour dire :
Benoit XVI est un hérétique ho et je pense donc quitter l'Eglise pour
aller recevoir les sacrements de groupuscules sacrées par des évêques
douteux...
Allez donc jeter un coup d’œil sur les écrits du P. des Lauriers et une fois que vous les aurez compris on en reparlera.
Je continue de commenter simplement parce que j'ai le temps, et que votre sort ne nous est pas indifférent.
Du
reste en commentant au fur et mesure, sans livres ni préparation, vous
montrera aussi combien tout cela est profondément débile.
Dans « Les principes de la théologie
catholique », Joseph Ratzinger, page 426-427 : « Si l’on
cherche un diagnostic global du texte [gaudum et spes, ndlr], on
pourrait dire qu’il est (en liaison avec les textes sur la liberté
religieuse et sur les religions du monde) une révision du Syllabus de
Pie IX, une sorte de contre-Syllabus. »
Ce n’est évidemment pas une hérésie que
de dire cela, que du contraire ! Cependant, assumer cette idée
quand on adhère pleinement à Gaudum et Spes, c’est affirmer en
connaissance de cause qu’on a rejeté la Doctrine Catholique.
Si ce n'est pas une hérésie passons donc à
autre chose, d'autant qu'il s'agit de propos encore une fois de
quelqu'un qui n'est pas Pape. Du reste il n'est pas dit que G&S soit
contradictoire avec le Syllabus, mais "en quelque sorte" une révision.
Le
Syllabus dit : l'Etat doit encourager la vérité et décourager l'erreur :
donc favoriser l'Eglise et lui donner un statut public et décourager
les fausses religions. Vatican II ne remet pas en cause cela, il dit que
l'Eglise ne peut pas forcer à devenir catholique, et que l'Etat ne doit
pas nier - comme le fait le communisme - la dimension surnaturelle de
l'être humain, c'est à dire que l'être humain a un droit à ce que l'Etat
ne dénie pas sa finalité surnaturelle. On ne parle pas de la même
chose.
Dans « Discours à Subiaco »,
relaté par « Documentation Catholique », Joseph Ratzinger,
2005, p 121-122 : « [Le Concile] a remis en évidence cette
correspondance profonde entre le christianisme et les Lumières, essayant
d’arriver à une véritable conciliation entre l’Eglise et la modernité,
qui est le grand patrimoine que doivent sauvegarder chacune des deux
parties ».
Joseph Ratzinger avait déjà bien précisé et confirmé sa pensée quelques années auparavant :
Dans le journal « Le Monde »,
interview de Joseph Ratzinger, 17 Novembre 1992 : « Il serait
absurde de vouloir revenir en arrière, à un système de chrétienté
politique (…). Nous ne souhaitons pas imposer le catholicisme à
l’Occident. Mais nous voulons que les valeurs fondamentales du
christianisme et les valeurs libérales dominantes dans le monde
d’aujourd’hui puissent se rencontrer et se féconder mutuellement ».
Deux doctrines ennemies, antinomiques et
inconciliables telles que le Catholicisme et le libéralisme devraient se
« rencontrer » et se « féconder »
mutuellement ? Nous avons dépassé le domaine de l’hérésie et
certains diront que nous sommes dans le rejet total de la Foi Catholique
…
Allez, une dernière pour la route …
Je ne partage pas
l'avis du Card. Ratzinger, cela ne fait de moi ni un hérétique ni quoi
que ce soit. C'est son avis, il a l'avis qu'il veut sur le rapport des
LUmières au catholicisme. Il n'y a pas d'hérésie à dire que le Concile a
voulu inscrire le catholicisme dans la pensée moderne, présenter le
catholicisme comme répondant aux attentes de la civilisation maçonnique,
c'est justement l'objet du concile. Y a t il réussit ? Est ce opportun
de le faire ? Aucune idée. Je m'en contre fiche. Tout cela n'est pas de
Foi. C'est la querelle des rits chinois et de l'inculturation. Je ne
suis pas missionnaire, je n'ai pas la charge de parler à l'Occident.
par contre je constate que
Nous avons dépassé le domaine de l’hérésie et
certains diront que nous sommes dans le rejet total de la Foi Catholique
… met en cause la capacité intellectuelle du redacteur. Nous sommes
dans un domaine qui ne touche pas la Foi mais de la pure pastorale.
Dans DC n°2373, Benoît XVI, 4 février
2007, page 108 : « Il est nécessaire d’accueillir les véritables
conquêtes de la philosophie des Lumières, les Droits de l’homme et en
particulier la liberté de la foi et de son exercice, en y reconnaissant
les éléments essentiels également pour l’authenticité de la
religion ». On remarquera que Benoît XVI, en grand
promoteur de l’ « herméneutique de la continuité », est
totalement dans son élément quand il parle de libéralisme …
Mauvaise foi encore : que vient faire l'herméneutique de la continuité ici ?
Benoit
XVI (cette fois) affirme qu'il faut reconnaitre les éléments essentiels
présents dans la philosophie des lumières, les droit de l'homme, etc
oui et ?
une
hérésie est la déviation d'une vérité. Un mal est un bien imparfait. On
peut donc bien partir de ce qu'une proposition contient de vrai, de
juste pour rectifier là où elle dévie. l'Eglise a toujours fait ainsi,
c'est même la méthode thomiste. (je n'ai plus la citation sous le
clavier).
Dans « Discours du 22 décembre
2005″, Benoît XVI : « [La séparation de l'Eglise et de l'Etat est]
la reprise à nouveau du patrimoine le plus profond de l’Eglise ».
Or, le patrimoine le plus profond de l’Eglise est la soumission de l’Etat au Christ Roi.
Pure malhonnêteté encore une fois.
citation exacte : Ainsi, par exemple, si la liberté de religion est considérée comme
une expression de l'incapacité de l'homme à trouver la vérité, et par
conséquent, devient une exaltation du relativisme alors, de nécessité
sociale et historique, celle-ci est élevée de façon impropre au niveau
métaphysique et elle est ainsi privée de son véritable sens, avec pour
conséquence de ne pas pouvoir être acceptée par celui qui croit que
l'homme est capable de connaître la vérité de Dieu, et, sur la base de
la dignité intérieure de la vérité, est lié à cette connaissance. Il
est, en revanche, totalement différent de considérer la liberté de
religion comme une nécessité découlant de la coexistence humaine,
et même comme une conséquence intrinsèque de la vérité qui ne peut être
imposée de l'extérieur, mais qui doit être adoptée par l'homme
uniquement à travers le processus de la conviction. Le Concile Vatican
II, reconnaissant et faisant sien à travers le Décret sur la liberté
religieuse un principe essentiel de l'Etat moderne, a repris à nouveau
le patrimoine plus profond de l'Eglise. Celle-ci peut être consciente de
se trouver ainsi en pleine syntonie avec l'enseignement de Jésus
lui-même (cf.
Mt 22, 21), comme également avec l'Eglise des martyrs, avec les
martyrs de tous les temps. L'Eglise antique, de façon naturelle, a prié
pour les empereurs et pour les responsables politiques, en considérant
cela comme son devoir (cf. 1
Tm 2, 2); mais, tandis qu'elle priait pour les empereurs, elle a
en revanche refusé de les adorer, et, à travers cela, a rejeté
clairement la religion d'Etat. Les martyrs de l'Eglise primitive sont
morts pour leur foi dans le Dieu qui s'était révélé en Jésus Christ, et
précisément ainsi, sont morts également pour la liberté de concience et
pour la liberté de professer sa foi, - une profession qui ne peut être
imposée par aucun Etat, mais qui ne peut en revanche être adoptée que
par la grâce de Dieu, dans la liberté de la conscience.faut il commenter ?
Dans « Discours du 22 décembre
2005″, Benoît XVI : « Les Martyrs de l’Eglise primitive sont morts
pour leur foi dans le Dieu qui s’est révélé en Jésus-Christ, et
précisément ainsi ils sont morts pour la liberté de conscience et pour
la liberté de professer leur foi ».
L’Eglise a pourtant toujours enseigné
qu’il sont morts pour la liberté de confesser la vraie Foi et contre,
justement, la « liberté de conscience » !
C'est donc le même discours, tant qu'à faire...
Pour commenter, l'expression n'est pas heureuse en effet de dire que les martyrs sont morts pour la liberté de conscience.
Si
on lit ce qui précède on comprend ce que le Pape a voulu dire : que les
martyrs ne sont pas morts au nom de la liberté de conscience, comme si
c'était une religion, mais invoquant leur droit à ne pas se voir
imposer d'adorer l'Empereur ou de sacrifier à un culte particulier
officiel. Ceci est vrai. le Syllabus ne dit pas le contraire mais parle
d'autre chose comme évoqué supra. Le syllabus s'adresse à l'Etat,
philosophie politique, comme quoi il doit favoriser la vérité et
contraindre l'erreur. La déclaration du concile et ce discours du Pape
s'adresse à l'individu qui a des droits à ne pas se voir imposer par
l'Etat de religion. ceci pour un catholique est vrai. On n'a jamais
imposé ni réclamer de l'Etat qu'il impose aux non-catholique d'assister à
nos célébrations, ou de confesser la vrai foi. L'Etat doit donner son
concours à l'Eglise mais ne peut contraindre l'individu à entrer dans
l'Eglise. IL doit pourtant inciter, à ne pas entrer ailleurs : dans une
synagogue, une mosquée, etc
Il faut regarder Tertullien ad scapulam si je me souviens bien pour trouver une expression équivalente (par exemple).
Tous ces mensonges graves et éhontés
devant la Sainte Doctrine de l’Eglise n’ont jamais été abjurés par
Benoît XVI mais, bien au contraire, réaffirmés et confirmés
continuellement. Heureusement, il y a partout dans le monde de petits
noyaux Catholiques traditionalistes qui continuent à résister contre le
modernisme qui ronge Rome et les âmes aveuglément soumises à celle-ci
depuis la subversion révolutionnaire de Vatican II … La reconquête
Catholique, avec l’aide de Dieu, est pour bientôt …
rappelons une ultime fois
- que la valeur des discours et audiences et cie est magistériellement faible, nulle quand il s'agit d'un autre que le Pape.
-
que ce M Eriche n'a pas fait une étude pour voir ce qu'enseignait Benoit XVI
sur tel ou tel point et conclure que son enseignement était
hérétique ou éronné, mais se contente de prend une phrase de ci de là pour dire elle est hérétique.
C'est donc une triple erreur :
- confondre un enseignement avec une phrase.
Pour
dire Benoit XVI pense ceci sur ce point : il faut avoir étudié tout ces
textes, en faire une synthèse. Montrer qu'il affirme telle chose et
constament telle chose, et rien de contraire. Sinon il y a des
variations, des tendances vers.
Est ce le cas ici : non. Une phrase
d'un discours ou d'une audience sont censées représenter un enseignement
pontifical. On n'a même pas pris une encyclique. C'est ridicule.
- parler d'hérésie là où au plus il y a une phrase un peu complexe (il est allemand) ou floue.
Pas
besoin de le répéter, je n'ai rien vu d'hérétique, la dernière phrase
est mauvaises sans doutes aucun sur le fait que les martyrs soient mots
pour la liberté de conscience. Mais ce n'est pas une hérésie.
- Une nouvelle fois toute personne a des droit et nous avons le devoir de ne pas diffamer, insinuer, etc.
ceci d'autant qu'il s'agit d'une personne publique.
Le Pape a priori est Pape. C'est à celui qui dit le contraire de le prouver.
ce texte ne le prouve pas.
Il prouve par contre que son auteur commet un péché public, grave,
en outre il fait supposer que son auteur a un problème de comprenette, pour ne pas dire plus.