Nous semblons tous partager les mêmes intuitions : une lacune de l'autorité c'est amusant.
Il y a une crise indéniable
mais apparaissent de nouveau les ferments du renouveau sans qu'il y ait beaucoup de vitalité dans les éléments mortifères.
1. Crise.
Quand on lit l'enfance de Ste Thérèse, les conditions dans lesquelles ont grandi nos parents : catéchisme, patronage, la paroisse au centre de la vie et de l'entraide, une vrai formation, la présence de communautés religieuses, on a le sentiment d'être comme perdu dans le désert, et plus : trahi par les clercs.
Pour la première fois depuis un bon millénaires deux génération de français vont mourir en ayant pratiqué pendant l'essentiel de leur temps libre .... la télévision : tous les soirs deux heures.
Plus de prières personnelles, plus de confession, plus de liturgie, une méconnaissance de la finalité de notre vie, pas de catéchisme, pas d'aumônes, pas de jeune, pas d'examen de sa vie quant à l'amour de Dieu, rien. Une vie animale telle qu'on n'en a pas connu depuis l'origine du christianisme.
la cause ?
(j'exprime ici mon avis personnel, c'est à dire un feeling, même s'il existe une opinion théologique qui défende cette intuition)
Nous avons bien depuis le Concile Vatican II des Papes mais qui ne semblent pas vouloir mettre en œuvre toute la plénitude du Pontificat, et notamment ce charisme dont ils sont seuls détenteurs qu'est l'infaillibilité et la suprême autorité sur l'Eglise.
Paul VI est typique de cette attitude : en rappelant que le grégorien est le chant de l'Eglise, que la communion dans la main est une exception qui ne se justifie qu'en cas de nécessité, il autorisera tout l'inverse. Ce sont deux exemples d'une attitude générale, tant sous Paul VI que Jean Paul II.
L'ouvrage un peu fouilli de Romero Amerio veut établir un peu cela : quand celui qui détient l'autorité laisse faire quelque chose on finit par penser qu'il l'approuve sinon le souhaite.
En ce sens, la question n'est pas ce que dit le Concile Vatican II qui ne dit rien de plus ni de moins que ce qu'on disait avant, sinon qu'il le dit avec pleins d'ambiguïtés mais pourquoi l'autorité a laissé faire, laissé enseigner des hérésies, laissé des sacrilèges devenir systématiques, et posé des actes qui sont de nature à susciter le scandale.
En ce sens la cause de la crise est une déficience de l'autorité.
Si le cadavre pue c'est qu'il est déjà mort : la crise n'est que le fruit d'une coupure, d'une rupture avec le canal de la grâce. Nous recevons la grâce par l'Eglise et dans l'Eglise par le canal du souverain Pontificat. Seule une cause universelle peut avoir un effet universel.
2.De fait on peut constater que des membres qui ont renoués avec la source de la grâces revivent.
pour reprendre espoir regardez le
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Combien de notices de paroisses qui retrouvent une pratique liturgique (et non plus des cérémonies sacrilèges), de communautés religieuses qui se fondent, de hierarques qui prennent la parole, ou d’évêques résidentiels qui remettent leur diocèse dans l'union à Rome de laïques qui fondent une famille authentique, les écoles hors contrat, etc
Regardez par exemple Mgr Athansius Schneider : il a publié la dernière étude en date sur la communion dans la main, (interviews sur GTV en diverses langues),
et demandé solennellement à Benoit XVI de promulguer avec infaillibilité un Syllabus du Concile qui ferait le point sur l'interpretation authntique de Vatican II en définissant enfin clairement les erreurs et ce qui est tenir, etc.
En janvier encore les 5 plaies de la liturgie en commentant :
Les cinq
plaies au corps liturgique de l’Eglise évoquées ici réclament guérison.
Elles représentent une rupture comparable à celle de
l’exil d’Avignon. La situation d’une rupture aussi nette dans une
expression de la vie de l’Eglise qui est loin d’être sans importance –
autrefois l’absence des papes de la ville de Rome,
aujourd’hui la rupture visible entre la liturgie d’avant et d’après
le concile – cette situation donc réclame guérison. C’est
pourquoi on a besoin aujourd’hui de nouveaux saints, d’une ou de
plusieurs sainte Catherine de Sienne. On a besoin de la « vox
populi fidelis » réclamant la suppression de cette rupture
liturgique. Mais le tragique de l’histoire, c’est qu’aujourd’hui comme
autrefois au temps de l’exil d’Avignon, une grande majorité du
clergé, surtout du haut clergé, se satisfait de cet exil, de cette
rupture. Il y a un authentique mouvement, de fond, qui renoue avec le mouvement des années 1950, que le concile de fait à brisé en lui substituant autre chose.
Notre génération va le voir éclore, sans doute sous le prochain pontificat, ainsi que la pâle Eglise que nous avons connu dans notre jeunesse finir de mourir.
Plus que cela en attendant nous pouvons en vivre, pas seulement d'une espérance, mais en union à ce mouvement en attendant qu'il arrive jusqu'à nos "regroupements paroissiaux".
Ô Marie, Reine du Clergé,
protectrice de la sainte hiérarchie catholique,
obtenez nous de saints prêtres qui glorifient Dieu et sauvent les âmes.