A. Dumouch croit pouvoir mettre au service de sa théorie (p.36) le texte conciliaire suivant : « Puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l'homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l'Esprit Saint offre à tous, d'une façon que Dieu connaît, la possibilité d'être associé au mystère pascal. » (Vatican II, Gaudium et Spes n° 22,5). Non seulement rien ne permet de ne pas comprendre que ce texte concerne toute la vie de l'homme, et pas seulement le moment de sa mort, mais surtout, par l'énoncé « d'une façon que Dieu connaît », l'Église exprime son ignorance de la voie par laquelle certains sont sauvés en dehors des voies ordinaires du salut instituées par Notre Seigneur. Il est donc illusoire (2 Jn 9) et présomptueux de prétendre connaître la façon dont le salut est communiqué à ces âmes-là.
A. Dumouch croit encore trouver dans le Petit Journal de Sainte Faustine (n°809) un argument justifiant sa foi en une grâce particulière donnée à l'heure de la mort. Mais Sainte Faustine n'y fait là pas autre chose que de témoigner de l'importance de la prière pour les agonisants ! Elle n'enseigne pas qu'une dernière chance de salut serait systématiquement offerte à tous par la venue de Jésus en gloire ! Si Dieu peut, certes, jusqu'au dernier moment, faire des miracles de miséricorde, ceux-ci cependant, comme tout miracle, demeurent exceptionnels, et ne peuvent donc pas être présentés comme la norme de l'agir divin. La grave erreur de A. Dumouch est de croire et de prêcher que systématiquement les âmes bénéficieraient d'une telle grâce durant leur mort, ce qui rendrait non seulement inutile la prière pour les agonisants, mais encore stupide la recommandation du Christ de veiller pour ne pas mourir en état dans le péché mortel, car un seul suffit pour se damner (Catéchisme de l'Église Catholique, N°1033, 1035, 1037)
A. Dumouch mérite certainement la même condamnation que l'hérétique Jean Wyclif (1328-1384) condamné en 1368 pour cette affirmation : « Toute personne sur terre, tant adulte que non adulte, musulman, juif et païen, même mort dans le sein maternel, aura une claire vision de Dieu avant sa mort, vision par laquelle il aura le libre choix de se convertir à Dieu ou de s'en détourner.» (L'ami du clergé, 1932, p.133 ; JesusMarie.com, Enfer).