nous ne savons de façon certaine que l'âge qu'avait la Vierge... à sa naissance.
I. Quel âge avait la Vierge Marie lorsqu'elle fût mariée à Joseph ?que pensez vous de 15/16 ans ?
II. Est-il vrai qu'il existât une grande différence d'âge entre eux ?Il n'y a aucune raison de le penser.
Il y a de bonnes raisons de penser le contraire.
extrait de Saint Joseph, Époux de la Très Sainte Vierge du Card. Lepicier
À quel âge saint Joseph s'est-il uni en mariage à la très sainte Vierge ?
Saint Epiphane, suivi par quelques auteurs, a cru que saint
Joseph avait déjà quatre-vingts ans passés, quand il s'unit en mariage
avec la très sainte Vierge, et cette opinion semble avoir inspiré le
pinceau d'un grand nombre de peintres.
Mais l'opinion la plus commune et
certainement la plus autorisée veut que le saint Patriarche fût alors
un homme dans toute la vigueur de l'âge, tout au plus entre trente et
quarante ans. Et cette opinion est certainement la plus raisonnable, si
l'on considère que ce mariage était destiné, d'abord à pourvoir à
l'honneur de la Vierge Mère et à celui de son divin Fils, et ensuite à
procurer à la sainte Famille les choses nécessaires à la vie et à
protéger la Vierge Immaculée dans les longs et difficiles voyages
qu'elle dut entreprendre. Dans ces conditions, il fallait que le saint
Patriarche ne fût pas tellement avancé en âge, qu'on ne pût lui
attribuer la naissance du divin Enfant, et que lui-même fût incapable de
nourrir et de protéger la vie de Marie et celle de Jésus, comme c'eût
été le cas, s'il s'était uni à la sainte vierge dans un âge très avancé.
Il fallait, de plus que, dans ce mariage, le plus digne et le
plus noble qui fût jamais, il existât une juste proportion d'âges entre
les deux époux. Les mœurs de ce temps, comme celles d'aujourd'hui,
admettaient difficilement une union matrimoniale entre un mari d'un âge
avancé et une jeune fille, ou vice-versa. De telles unions, dans
l'antiquité, comme dans les temps modernes, sont presque inséparables du
ridicule.
Du reste, c'est le sentiment commun des Pères et des écrivains
sacrés, que saint Joseph était encore dans la fleur de l'âge quand il
s'unit en mariage avec Marie. S'ils ne le disent pas expressément, ils
le laissent entendre par le fait de reconnaître que, comme Marie son
épouse, il était lui-même lié par le vœu de chasteté, circonstance qui
ne s'expliquerait pas, si le saint Patriarche fût alors arrivé à
l'extrême vieillesse : car ce n'est certes pas alors le moment de
s'astreindre par un vœu à l'observation de cette vertu.Quant à saint Epiphane, ce qui l'a poussé à embrasser l'opinion
que nous lui savons,
ce fut sa préoccupation de défendre, contre les
détracteurs de Marie, la perpétuelle virginité de la Mère de Dieu. À
cette fin, il crut bon d'ajouter un nombre indéterminé d'années. au
saint Epoux de la Mère du Sauveur.
Ajoutons que l'Évangéliste saint
Matthieu, parlant de saint Joseph en relation avec Marie, l'appelle
vir Mariæ; expression qui ne peut se rapporter à un homme d'un âge avancé, le mot
vir
signifiant un individu dans la force de l'âge. Retenons donc que, quand
le saint Patriarche s'unit à Marie, il n'était pas le vieillard qu'on
aime parfois à représenter dans les peintures populaires.
Rejetons encore ici, comme tout à fait indigne du saint
Patriarche, le sentiment de quelques auteurs, qui ont cru que Joseph
était d'un âge avancé quand il s'est uni à Marie à cause du danger
d'incontinence qu'il y aurait eu pour lui s'il avait alors été plus
jeune. Ceux qui avancent de telles hypothèses méconnaissent
grossièrement et la sainteté profonde de l'Epoux de Marie et
l'assistance de la grâce divine qui ne pouvait lui manquer. Dieu, qui
l'avait élu à une si haute et si délicate mission, ne pouvait manquer de
lui donner toutes les grâces nécessaires pour bien la remplir.
D'ailleurs, on se trompe en supposant que la vieillesse est toujours un
remède efficace contre l'incontinence. Les passions déréglées peuvent
habiter dans un corps usé par l'âge; au contraire, la grâce peut très
bien tempérer les ardeurs de la jeunesse en les soumettant entièrement à
la loi divine.
Enfin, il nous faut encore rejeter ici l'opinion de sainte Brigitte qui, dans ses Révélations
[348],
fait de saint Joseph un vieillard à la naissance de Notre-Seigneur.
Les
révélations des personnes pieuses, même si celles-ci sont canonisées,
ne sont pas de foi, à moins que l'Eglise ne les propose comme telles.
Disons-le sans crainte : de telles révélations, si elles contiennent
souvent des choses édifiantes, sont parfois mêlées à des déclarations
soit entièrement fausses, soit tout au moins suspectes. D'ailleurs si
l'on veut insister sur ces sortes de révélations, nous pourrons rappeler
que la vénérable Marie d'Agreda, contrairement à ce que dit sainte
Brigitte, affirme que saint Joseph avait trente ans lorsqu'il s'unit à
Marie, et que Marie en avait quatorze
[349].
Mais pourquoi, demandera-t-on, l'Eglise tolère-t-elle qu'on
représente, à côté de Marie et du divin Enfant, saint Joseph, comme un
vieillard, si la chose ne répond pas à la vérité? C'est, croyons-nous,
parce que,
de cette manière, on fait mieux ressortir la parfaite
chasteté et la prudence consommée du saint Patriarche, et qu'ainsi
s'éloigne de la pensée toute idée d'amour profane, comme l'observe très
bien saint Pierre Canisius
[350].
Cette coutume d'ailleurs, n'est pas universelle.
Dans les peintures des
premiers siècles de l'Eglise, saint Joseph est généralement représenté
sans barbe et avec les marques de la jeunesse.
deux autres questions :
III. à quel âge est mort St Josephdu même ouvrage :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Il est probable que saint Joseph n'est mort qu'après la deuxième Pâque de la vie publique de Notre-Seigneur Jésus-Christ Lorsque Jésus vint au Jourdain pour y être baptisé par saint
Jean-Baptiste, lisons-nous dans les saints Evangiles, il laissa sa ville
de Nazareth
[402], et n'y retourna
[403] qu'après la seconde Pâque de sa vie publique
[404].
- Observons ici qu'il est souverainement improbable que Jésus, après
son baptême, soit retourné deux fois dans sa ville natale, ainsi que
l'ont affirmé quelques auteurs, qui ont voulu voir deux événements
différents dans ce que racontent, d'un côté, saint Luc
[405], et de l'autre saint Matthieu
[406] et saint Marc
[407]. Nous avons démontré, dans un autre ouvrage, que les deux narrations se rapportent au même fait
[408].
Ce point étant acquis, nous lisons dans saint Matthieu qu'à son
arrivée à Nazareth, Jésus fut mal reçu par ses concitoyens, qui
s'exprimèrent ainsi
[409] :
« Celui-ci n'est-il pas le fils du charpentier ? Sa Mère ne
s'appelle-t-elle pas Marie ? Et ses frères Jacques, et Joseph, et Simon,
et Jude ? D'où donc lui sont venues toutes ces choses ? »
En pesant bien ces expressions, on s'apercevra, d'abord, que
toutes les personnes ici désignées, soit en particulier, soit en
général, sont censées être encore en vie, pendant que les Nazaréens
parlaient ainsi. Mais surtout ce qui est dit du charpentier a une
signification toute particulière. Dans le grec, il est désigné par
l'article, ce qui nous donne le sens suivant : Celui-ci, Jésus, n'est-il
pas le fils du charpentier, que tous nous connaissons?
Pour comprendre toute la force de ce raisonnement, il faut nous
rappeler qu'au temps de Notre-Seigneur, comme d'ailleurs maintenant
encore, il n'y avait, dans les petites bourgades comme celle de
Nazareth, qu'un seul charpentier reconnu par tout le monde comme tel,
une sorte de charpentier officiel, à la mort duquel un autre lui
succédait dans la même profession. Si donc, à l'époque dont nous
parlons, saint Joseph eût été déjà mort, Jésus n'aurait pas pu être
désigné par ce seul nom de fils du charpentier, mais il aurait fallu
ajouter le nom de Joseph, pour indiquer de quel charpentier il
s'agissait. A plus forte raison, pour éviter toute confusion, ce nom
aurait-il dû être ajouté, s'il y avait eu alors à Nazareth plusieurs
autres charpentiers et que Joseph ne fût plus de ce monde.
Rappelons-nous que ceci arrivait après la deuxième Pâque de la
vie publique de Jésus-Christ, c'est-à-dire, avant qu'il envoyât ses
Apôtres pour la première fois prêcher le royaume de Dieu.
Notre raisonnement acquiert une force encore plus grande, si nous
considérons les paroles rapportées à cette occasion par saint Luc
[410],
chez qui le nom de charpentier est absent. Selon cet Evangéliste, les
Nazaréens auraient dit simplement : « Celui-ci n'est-il pas le fils de
Joseph ? » Paroles qui, prises dans leur sens naturel, font supposer que
saint Joseph fut encore en vie.
On peut encore citer, à l'appui de cette thèse, l'épisode étrange que nous trouvons dans saint Marc, là ou il est dit
[411] :
« La foule vint de nouveau, de sorte qu'ils ne pouvaient même pas
manger le pain. Et comme les siens avaient entendu ceci, ils sortirent
pour le tenir; ils disaient, en effet, qu'il est tourné en fureur. »
Parmi les diverses interprétations données à ce texte, la
suivante nous semble la plus probable. Selon la loi romaine, lorsque les
parents d'un homme jugeaient que leur fils était devenu fou, ils
avaient le droit de l'enfermer et de le garder strictement, afin qu'il
ne fît de tort ni à lui-même, ni aux autres. C'est pourquoi les cousins
de Jésus, le voyant opprimé par la foule et voulant le délivrer,
répandirent le bruit qu'il était tombé en démence, et ceci pour pouvoir
le rendre à Joseph et à Marie. Si cela était, il faudrait déduire que
saint Joseph était encore en vie, puisque c'était à lui, comme au père
putatif de Jésus, qu'il appartenait de conduire dans sa maison et de
garder à vue son fils qui était censé avoir perdu la raison.
Rappelons-nous ce que nous avons déjà dit que ni Joseph, ni Marie,
n'adoptèrent cette manière de voir, que seul un zèle indiscret avait
suggérée.
Mais, si cette explication n'est pas absolument certaine, il n'en
est pas moins avéré que la mission de saint Joseph avait pour but de
couvrir, comme d'un voile, aux yeux des Juifs charnels, le mystère de la
conception et de la naissance virginales du Sauveur. Il convenait donc
souverainement que, quand celui-ci commença son ministère évangélique,
tout doute sur son origine fût écarté, chose que le fait de la
survivance du saint Patriarche, au moins dans les premiers temps de la
vie publique de Jésus-Christ, pouvait seul mettre en pleine lumière.
On pourrait objecter qu'aux noces de Cana, aucune mention n'est
faite de saint Joseph, tandis que Jésus, sa Mère et les disciples sont
expressément nommés
[412]-
Mais il est facile de répondre qu'on ne peut rien déduire de ce silence
de l'Evangéliste, car il n'y avait pas lieu de nommer alors le saint
Patriarche. En effet, il fallait bien d'abord mentionner Marie, puisque
c'est à sa prière qu'un grand miracle devait se produire; on devait
également faire mention des disciples, car cet événement extraordinaire
devait être un puissant motif pour les confirmer dans la foi en
Notre-Seigneur, ainsi que le remarque expressément saint Jean
[413]. Quant à saint Joseph, il n'y avait aucune raison de le mentionner.
Mais, dira-t-on, il n'est pas, non plus, fait mention de saint
Joseph quand l'Evangéliste raconte que Jésus, immédiatement après,
descendit à Capharnaum avec sa Mère, ses frères et ses disciples
[414].
- On peut répondre que saint Joseph eut, lui aussi, l'intention de se
rendre à Capharnaum; mais que, pour une raison ou pour une autre, il fut
empêché d'exécuter ce dessein.
IV. à quel âge la dormition de la Ste Vierge ?
le Christ est le centre :
l'Annonciation donne 16 ans
la Résurrection ou la Pentecôte 33 ans plus tard : 49 ans
ensuite c'est selon : le bréviaire donne à lire une narration de St Jean Damascène qui reprend
le témoignage de st Modeste mais sur les circonstances de la découverte du miracle et non sur
l'âge.
On trouvera la plus grande variation selon les auteurs.
Ludolphe le Chartreux indique ainsi
:
Après l'Ascension du Sauveur,
malgré le vif désir qu'elle avait de suivre son cher Fils au ciel,
la divine Mère consentit à rester encore vingt-quatre ans sur la terre,
pour servir de gouvernante à l'Eglise naissante.
Il y avait déjà douze ans qu'elle résidait à Jérusalem,
lorsque les Juifs forcèrent les Apôtres d'en sortir
; on présume qu'alors elle accompagna à Éphèse saint Jean,
son gardien assidu. Mais aussitôt que la persécution fut calmée,
elle revint habiter sur le mont Sion, où, d'après la tradition,
elle termina son pèlerinage ici-bas, à l'âge de soixante-douze ans.Cela fait beaucoup je trouve.
Le nombre de grains du chapelet des servites N.D des sept douleurs,
est censé correspondre aux nombres d'années de la vie terrestre de la
Ste Vierge. Il me semble qu’une douzaine d'année soit suffisante : soit à l’orée de la soixantaine.
Suffisante pour quoi ? Beaucoup d'auteurs ont décrits ce temps des dernières années de la Ste Vierge sur terre et c'est une lecture toujours édifiante.
Peut être un autre post vers quelques références on line.