Bonjour,
Je me demande s'il n'y a pas une part de vérité dans la théorie de Dumouch sur la révélation privée à la fin de la vie. Je m'explique :
Le concile de Florence, entre autres, a défini que pour se sauver, il faut absolument tenir explicitement la foi catholique.
Voici :
Pape Eugène IV, Concile de Florence, Sess. 8, 22 novembre 1439, ex cathedra:
« Sixièmement, une règle abrégée de la foi du très bienheureux Athanase qui commence :'Quiconque veut être sauvé, doit avant tout tenir la foi catholique : celui qui ne la garde pas intègre et inviolée ira, sans aucun doute, à sa perte éternelle.
Or la foi catholique consiste en ceci : nous vénérons un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'unité, sans confondre les personnes ni diviser la substance : autre en effet est la personne du Père, autre celle ( la personne ) du Fils, autre celle ( la personne ) de l'Esprit Saint ; mais le Père, le Fils et l'Esprit Saint ont une même divinité, une gloire égale, une même éternelle majesté…. Et dans cette Trinité rien n'est antérieur ou postérieur, rien n'est plus grand ou moins grand, mais toutes les trois personnes sont coétemelles et coégales, si bien qu'en tout, comme il a déjà été dit plus haut, on doit vénérer aussi bien l'unité dans la Trinité que la Trinité dans l'unité. Celui donc qui veut être sauvé doit penser cela de la Trinité. Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi en l'incarnation de notre Seigneur Jésus Christ…. Jésus Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme… Telle est la foi catholique : si quelqu'un ne la croit pas fidèlement et fermement, il ne pourra être sauvé.»
Pape Eugène IV, Concile de Florence, «Cantate Domino», 1441, ex-cathedra:
« Elle [ la Sainte Eglise romaine ] croit fermement, professe et prêche qu' ‘aucun de ceux qui se trouvent en dehors de l'Eglise catholique’, non seulement païens mais encore juifs ou hérétiques et schismatiques ne peuvent devenir participants à la vie éternelle, mais iront ‘dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges’ à moins qu'avant la fin de leur vie ils ne lui aient été agrégés; elle professe aussi que l'unité du corps de l'Eglise a un tel pouvoir que les sacrements de l'Eglise n'ont d'utilité en vue du salut que pour ceux qui demeurent en elle, pour eux seuls jeûnes, aumônes et tous les autres devoirs de la piété et exercices de la milice chrétienne enfantent les récompenses éternelles, et que personne ne peut être sauvé, si grandes que soient ses aumônes, même s'il verse son sang pour le nom du Christ, s'il n'est pas demeuré dans le sein et dans l'unité de l'Eglise catholique. »
Cela semble donc impliquer que tous ceux qui n’ont jamais connu le Christ, même sans faute de leur part, vont en enfer. Cependant, le concile de Trente a défini dans les canons sur la justification que :
17. Si quelqu'un dit que la grâce de la justification n'échoit qu'à ceux qui sont prédestinés à la vie et que tous les autres qui sont appelés, le sont assurément, mais ne reçoivent pas la grâce, parce que prédestinés au mal par la puissance divine : qu'il soit anathème.
Ce que dit le concile de Trente semble absurde, car il semble évident que beaucoup d’hommes (par exemple dans l’Amérique précolombienne) n’ont eu aucune chance de connaître le Christ durant leur vie. Et comme il est nécessaire d’avoir explicitement la foi catholique pour se sauver, il semble que ces hommes ont été prédestinés au mal. Il semble donc urgent de trouver une manière d’expliquer comment le canon du concile de Trente ci-dessus peut être vrai. La seule solution que je vois est celle de la révélation privée à la fin de la vie. Il est possible en effet que la vie se prolonge au-delà de la mort apparente. Sainte Thérèse d’Avila, dans son autobiographie, semble confirmer cette idée lorsqu’elle écrit par exemple: «Dans ce même monastère venait de mourir, à l'âge de dix-huit ou vingt ans, une autre religieuse, vrai modèle de ferveur, de régularité et de vertu. Sa vie n'avait été qu'un tissu de maladies et de souffrances patiemment supportées. Je ne doutais point qu'après avoir ainsi vécu, elle n'eût plus de mérites qu'il ne lui en fallait pour être exempte du purgatoire. Cependant, tandis que j'étais à l'office, avant qu'on la portât en terre, et environ quatre heures après sa mort, je vis son âme sortir également de terre et monter au ciel.»
Durant ce dernier instant de vie indétectable, le mourant reçoit probablement une révélation spéciale de la vraie foi, lui donnant une dernière chance de se sauver par un « oui », ou de se damner par un « non ».
Cette théorie n'est pas hérétique (pour celle de Dumouch je ne sais pas), car je dis bien que cette révélation doit avoir lieu avant la fin de la vie (mais pas forcément avant la mort apparente, qui ne correspond pas toujours à la vraie mort). De plus, cette théorie n'encourt pas la condamnation de John Wyclif, puisqu'elle n'affirme pas, comme ce dernier, que cette révélation consiste en la vision de l'essence divine.
Je me demande s'il n'y a pas une part de vérité dans la théorie de Dumouch sur la révélation privée à la fin de la vie. Je m'explique :
Le concile de Florence, entre autres, a défini que pour se sauver, il faut absolument tenir explicitement la foi catholique.
Voici :
Pape Eugène IV, Concile de Florence, Sess. 8, 22 novembre 1439, ex cathedra:
« Sixièmement, une règle abrégée de la foi du très bienheureux Athanase qui commence :'Quiconque veut être sauvé, doit avant tout tenir la foi catholique : celui qui ne la garde pas intègre et inviolée ira, sans aucun doute, à sa perte éternelle.
Or la foi catholique consiste en ceci : nous vénérons un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'unité, sans confondre les personnes ni diviser la substance : autre en effet est la personne du Père, autre celle ( la personne ) du Fils, autre celle ( la personne ) de l'Esprit Saint ; mais le Père, le Fils et l'Esprit Saint ont une même divinité, une gloire égale, une même éternelle majesté…. Et dans cette Trinité rien n'est antérieur ou postérieur, rien n'est plus grand ou moins grand, mais toutes les trois personnes sont coétemelles et coégales, si bien qu'en tout, comme il a déjà été dit plus haut, on doit vénérer aussi bien l'unité dans la Trinité que la Trinité dans l'unité. Celui donc qui veut être sauvé doit penser cela de la Trinité. Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi en l'incarnation de notre Seigneur Jésus Christ…. Jésus Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme… Telle est la foi catholique : si quelqu'un ne la croit pas fidèlement et fermement, il ne pourra être sauvé.»
Pape Eugène IV, Concile de Florence, «Cantate Domino», 1441, ex-cathedra:
« Elle [ la Sainte Eglise romaine ] croit fermement, professe et prêche qu' ‘aucun de ceux qui se trouvent en dehors de l'Eglise catholique’, non seulement païens mais encore juifs ou hérétiques et schismatiques ne peuvent devenir participants à la vie éternelle, mais iront ‘dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges’ à moins qu'avant la fin de leur vie ils ne lui aient été agrégés; elle professe aussi que l'unité du corps de l'Eglise a un tel pouvoir que les sacrements de l'Eglise n'ont d'utilité en vue du salut que pour ceux qui demeurent en elle, pour eux seuls jeûnes, aumônes et tous les autres devoirs de la piété et exercices de la milice chrétienne enfantent les récompenses éternelles, et que personne ne peut être sauvé, si grandes que soient ses aumônes, même s'il verse son sang pour le nom du Christ, s'il n'est pas demeuré dans le sein et dans l'unité de l'Eglise catholique. »
Cela semble donc impliquer que tous ceux qui n’ont jamais connu le Christ, même sans faute de leur part, vont en enfer. Cependant, le concile de Trente a défini dans les canons sur la justification que :
17. Si quelqu'un dit que la grâce de la justification n'échoit qu'à ceux qui sont prédestinés à la vie et que tous les autres qui sont appelés, le sont assurément, mais ne reçoivent pas la grâce, parce que prédestinés au mal par la puissance divine : qu'il soit anathème.
Ce que dit le concile de Trente semble absurde, car il semble évident que beaucoup d’hommes (par exemple dans l’Amérique précolombienne) n’ont eu aucune chance de connaître le Christ durant leur vie. Et comme il est nécessaire d’avoir explicitement la foi catholique pour se sauver, il semble que ces hommes ont été prédestinés au mal. Il semble donc urgent de trouver une manière d’expliquer comment le canon du concile de Trente ci-dessus peut être vrai. La seule solution que je vois est celle de la révélation privée à la fin de la vie. Il est possible en effet que la vie se prolonge au-delà de la mort apparente. Sainte Thérèse d’Avila, dans son autobiographie, semble confirmer cette idée lorsqu’elle écrit par exemple: «Dans ce même monastère venait de mourir, à l'âge de dix-huit ou vingt ans, une autre religieuse, vrai modèle de ferveur, de régularité et de vertu. Sa vie n'avait été qu'un tissu de maladies et de souffrances patiemment supportées. Je ne doutais point qu'après avoir ainsi vécu, elle n'eût plus de mérites qu'il ne lui en fallait pour être exempte du purgatoire. Cependant, tandis que j'étais à l'office, avant qu'on la portât en terre, et environ quatre heures après sa mort, je vis son âme sortir également de terre et monter au ciel.»
Durant ce dernier instant de vie indétectable, le mourant reçoit probablement une révélation spéciale de la vraie foi, lui donnant une dernière chance de se sauver par un « oui », ou de se damner par un « non ».
Cette théorie n'est pas hérétique (pour celle de Dumouch je ne sais pas), car je dis bien que cette révélation doit avoir lieu avant la fin de la vie (mais pas forcément avant la mort apparente, qui ne correspond pas toujours à la vraie mort). De plus, cette théorie n'encourt pas la condamnation de John Wyclif, puisqu'elle n'affirme pas, comme ce dernier, que cette révélation consiste en la vision de l'essence divine.